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Conférences

Les conférences ont lieu à 18h30 précises, les deuxièmes mardis du mois :

Salle Gaston Legoy
Archives municipales
Fort de Tourneville
55 rue du 329è Régiment d’Infanterie
76620 Le Havre

Programme des conférences 2024

"Herbivores et biodiversité: un relationnel insuffisamment reconnu" (première partie)

Mardi 12 Mars 2024

"Mais où sont donc passés nos herbivores?" 

Par Thierry LECOMTE, Docteur en biologie des organismes et des populations.

12 Mars 2024
09 Avril 2024
"La géologie des Alpes occidentales"

Mardi 9 Avril 2024

Les Alpes suscitent en nous une émotion esthétique qui se traduit par l’étonnement, l’émerveillement et l’enthousiasme. Comprendre leur origine, leur formation et leur évolution ne fait que raffermir cette émotion.

Les Alpes occidentales sont sur la marge de la plaque européenne tandis que les Alpes orientales sont associées à la plaque africaine (promontoire apulien).
Nous y observons des roches essentiellement sédimentaires et métamorphiques, des plis et des nappes, des chevauchements et des failles, suite à une extension avec océanisation ( océan liguro-piémontais, océan valaisan) au cours du Mésozoïque suivie par une compression avec naissance de reliefs et de structures au Cénozoïque.
Ces processus sont liés à la subduction de la plaque européenne sous la plaque africaine comme le montre le métamorphisme croissant d’ouest en est et la présence des ophiolites ( péridotites, gabbros, dolérites, basaltes), morceaux de croûte océanique obductée ( ophiolites du Chenaillet, Mont Viso). Une collision se manifeste ensuite dans les Alpes Centrales et Orientales.
L’ensemble de ces reliefs, toujours en croissance ( 1 mm/an), a été façonné par les multiples glaciations du Pléistocène (-2,5 M.a.-10 000 ans) : cirques glaciaires, vallées en U et même en V, verrous glaciaires et ombilics de surcreusement, roches moutonnées et roches striées, moraines, blocs erratiques.

Par Guy LEMASLE, ingénieur-géologue en retraite et Président d’honneur de la SGNAMH. Cette conférence sera illustrée aussi par les photos prises par le géographe Frédéric GAUFILLET.

Juliobona : origine et évolution d'une ville romaine (Ier-IVème siècle) en basse vallée de la Seine

Mardi 14 Mai 2024

Par Jonas PARETIAS, chargé d'études en archéologie à Caux-Seine agglo - Chercheur associé UMR 7044 Archimède

Depuis les premières explorations archéologiques menées par des érudits au début du XIXe siècle, la qualité des vestiges préservés dans le sous-sol de Lillebonne ne cesse d’étonner. Édifices publics, bâtiments d’habitation, objets exceptionnels ou du quotidien, mis au jour à la faveur de nouvelles recherches dans cette ville romaine, illustrent son importance pendant l’Antiquité.

14 Mai 2024
11 Juin 2024
Initiation à la micropaléontologie

Mardi 11 Juin 2024

Par Laurent PICOT

Responsable scientifique-paléontologue au Paléospace de Villers-sur-Mer.

La micropaléontologie est un secteur de la paléontologie qui étudie les microfossiles. Ils sont en général difficiles à voir à l‘œil nu. Cette conférence permet d’illustrer les méthodes qui permettent de récupérer ces microfossiles pour les étudier et les outils pour les observer. Bien que minuscules, ils possèdent les mêmes qualités que les macrofossiles et ils permettent d’étudier la paléoécologie, les paléoenvironnements, de proposer des datations et des paléogéographies. Les principaux groupes de microfossiles seront présentés et une étude de cas basée sur les ostracodes sera proposée.

 

"Sauvés des flammes: comment des fossiles du Muséum du Havre reviennent à la lumière"

Mardi 10 Septembre 2024 à 18h30 à la Maison du patrimoine

Nous avons le plaisir de relayer cette rencontre organisée par le Muséum d'Histoire Naturelle du Havre en partenariat avec "Pays d'art et d'histoire".

Avec les paléontologues Eric Buffetaut, Nathalie Bardet et Javier Parraga

10 Septembre 2024
08 Octobre 2024
"Dinosaures des Pyrénées, les derniers géants d’Europe"

Mardi 8 Octobre 2024

Par  Àngel Galobart, paléontologue espagnol.

Diplômé en sciences biologiques et docteur en sciences géologiques de l'Universitat Autònoma de Barcelona, Àngel Galobart est, depuis 2015, directeur des musées Conca Dellà, Dinosfera et du Centre d’Interprétation du Montsec. Il est également responsable du projet de vulgarisation scientifique « Dinosaures des Pyrénées».

Dans le sud des Pyrénées, de nombreux sites paléontologiques révèlent les restes fossiles des derniers dinosaures ayant vécu en Europe à la fin du Crétacé. Ces sites datent de 71 à 66 millions d’années et ont récemment permis la description de plusieurs nouvelles espèces de dinosaures. Il s'agit des derniers dinosaures vivants avant l'impact de la météorite de Chicxulub (Mexique), et ils se distinguent nettement des dinosaures découverts ailleurs : ce sont des dinosaures endémiques de l'île ibéro-armoricaine, qui comprenait une partie de la France actuelle et la Péninsule Ibérique.

À proximité de ces dépôts du Crétacé supérieur se trouve un gisement exceptionnel du Crétacé inférieur : les calcaires lithographiques du Montsec. Ce site, très riche en fossiles de plantes, d'insectes, de poissons et d'autres vertébrés, conserve également des impressions de tissus mous. Il constitue un site clé pour l'étude de l'évolution vers le monde moderne, avec des découvertes telles que les premières angiospermes du genre Montsechia, des oiseaux primitifs comme le Noguerornis, les premiers insectes sociaux du genre Meiatermes, et bien d'autres. Plus de 8 000 spécimens appartenant à 170 espèces ont été trouvés, dont 113 sont nouvelles pour la science.

  • A noter : la conférence sera donnée en anglais et traduite en français

Cette conférence est organisée en partenariat avec le Muséum d'histoire naturelle du Havre. 

"Herbivores et biodiversité: un relationnel insuffisamment reconnu" (seconde partie)

Mardi 10 Décembre 2024

"Les herbivores, espèces clef de voûte incontournables des écosystèmes terrestres."

Par Thierry LECOMTE, Docteur en biologie des organismes et des populations.

Cette conférence se propose, à partir des acquis de celle qui s’est déroulée le 12 Mars 2024, de développer la notion d'"espèce clef de voûte" introduite il y a déjà quelques années et qui s'applique de façon très étroite aux herbivores et plus encore à leurs guildes quand elles existent encore.

En caricaturant quelque peu, un herbivore peut être assimilé à un outil agricole "multifonctions", broyeur à l'avant au niveau de son régime alimentaire, rouleau au niveau du piétinement et épandeur au niveau des restitutions au sol. Ces dernières peuvent être quotidiennes (bouses, urines, larmes...), saisonnières (mues, placentas...) ou encore finales (cadavres).

L'ensemble de ces trois fonctions principales interagissent avec la quasi-totalité des compartiments de l’écosystème ; sol, végétations, autres éléments faunistiques.

Par induction directe l'herbivore permet l’existence de milliers d'espèces aux dépends de son corps (parasites, prédateurs…), aux dépends de ses restitutions (organismes nécrophages et coprophages...) mais aussi favorise de nombreuses espèces en déplaçant le curseur de la compétition interspécifique des végétaux, laquelle en absence d'herbivorie conduit les phytocénoses de façon quasi généralisée (sauf condition extrêmes du biotope) vers le boisement. 

Les cascades trophiques et autres effets "dominos" complexifient dans le temps et l'espace les écosystèmes ce que, à vrai dire, peu d' écologues intègrent encore réellement. Pour ne donner qu'un exemple la présence d'herbivores booste de façon considérable la biomasse lombricienne, ce qui influe secondairement sur la porosité du sol, sa composition chimique, la gestion de la banque de graines et la dynamique de près de 200 espèces de vertébrés européens qui se nourrissent peu ou prou de lombrics.

La microbiologie des sols - en particulier la cellulolyse, le cycle de l'azote - est modifiée en profondeur, la création de mosaïques crée des lisières (écotones) favorables voire indispensables à certaines espèces, cependant que d'autres sont véhiculées d'un site à un autre de par l'endo- ou l'ecto-zoochorie.

Un certain nombre de problématiques actuelles : perte de biodiversité dont les insectes pollinisateurs, incendies de végétations, ruissellement, stockage du carbone, peuvent être reconsidérées à l'aune des herbivores qui constituent une sorte de "couteau suisse" de la gestion écologique des espaces réputés naturels ou faiblement anthropisés.

La mode actuelle de la libre évolution appliquée aux écosystèmes terrestres conduit cependant à "sanctifier" la destruction de l'herbivorie par l'Homme alors que le "rewilding" ("réensauvagement") milite pour, au contraire, réintroduire ces espèces clefs de voûte et leurs fonctionnalités dans des écosystèmes ainsi renaturés.

 

La réserve Naturelle des Courtils de Bouquelon est une initiative privée d'écologues qui expérimentent depuis plusieurs décennies, dans un des haut-lieux de la biodiversité normande - le Marais Vernier- la gestion écologique par des herbivores à l'aide de 4 espèces différentes et ce sur près de 80 hectares. Cet espace constitue en quelque sorte un "laboratoire à ciel ouvert" qui permet au fil des années de mieux comprendre le rôle des herbivores et de le partager avec différents publics : naturalistes, chercheurs, gestionnaires d'espaces naturels, étudiants, propriétaires fonciers, grand public....

10 Décembre 2024