Le samedi 21 Avril 2018 l’excursion de la SGNAMH alliait le matin la découverte d’un site occupé par une léproserie médiévale et l’après-midi la visite de la ferme fortifiée du Manoir de Beaumont.
- La chapelle Saint-Thomas
Le petit village d’Aizier abrite une chapelle chargée d’histoire, qui a résisté au temps : la chapelle Saint-Thomas. Dernier vestige visible d’une ancienne léproserie médiévale érigée par les moines de l’abbaye de Fécamp pour y accueillir les malades. Malgré son abandon au XVIIe siècle, elle reste l’un des rares témoins de ce passé oublié.
Le site émerge en 1981 suite à des travaux de déboisement, des campagnes de fouilles sont effectuées entre 1998 et 2010.
La découverte de la chapelle Saint-Thomas est facilitée par un parcours d’interprétation, aménagé en 2014, qui propose une réflexion d’interprétation de la maladie et de la place du malade au moyen âge. Le parcours est jalonné de panneaux gravés des onze défends qui rythment et organisent la vie des lépreux vis à vis des bien portants.
Cette chapelle dédiée à Saint Thomas Becket est toujours un lieu de pèlerinage.
Faites un noeud….faites un voeu ! Une coutume demeure encore à proximité de la chapelle : les branches d’arbres nouées. Si le nœud tient et que la branche repousse le vœu est exaucé.
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- Le colombier et le mur d’enceinte
Depuis le Moyen Age, la ferme fortifiée de Beaumont a vu défiler bon nombre de propriétaires. C’est au XVIe siècle que le seigneur Lenormand fait élever des fortifications sur la ferme seigneuriale.
Lors de notre arrivée, Madame DUVAL HUBERT, l’actuelle propriétaire nous accueille devant un imposant colombier, qui possède encore une partie de ses mille trois cents boulins.
Les bâtiments associent la pierre, la brique et le colombage et sont couverts de chaume. L’aspect défensif est marqué par la présence de tourelles d’angle et de bouches à feu au pigeonnier et aux tourelles.
La grange couverte de chaume est enduite de torchis. D’une dizaine de mètres de haut, elle possède d’imposantes poutres de chêne.
Dans le pressoir des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des céramiques gallo-romaines et d’autres objets plus récents.
Depuis le seigneur Lenormand plusieurs campagnes de restauration ont suivi au fil des siècles, et la ferme sera exploitée jusqu’en 1994.
Si les seigneurs successifs ont marqué les lieux de leur empreinte, les pierres de la ferme n’ont pas encore livré tous leurs secrets : le Manoir de Beaumont recèle, gravée sur ses murs, une importante collection de graffiti représentant bateaux et ancres, personnages, noms, dates, feuillages sculptés ici et là pendant des années par les occupants…ou encore des motifs formés par des pierres noires, et notamment une étoile à six branches.
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