Du 08 au 10 juin 2019 les membres de la SGNAMH de sont rendus sur les côtes du Calvados.
Première journée, au matin et sous la pluie :
Au coeur de la Côte de Nacre, sur les côtes du calvados, la falaise du Cap Romain s’étend sur environ 500m de longueur, à la limite des deux plages de Bernières-sur-Mer et de Saint-Aubin-sur-Mer. Créée en 1984, la réserve naturelle de la falaise du Cap Romain protège des éléments exceptionnels du patrimoine géologique de Normandie.
La falaise et l’estran rocheux, jusqu’au niveau des plus basses mers, abritent des récifs d’éponges fossiles d’âge jurassique bien conservés, témoins fragiles d’une ancienne mer tropicale.Des limons, une plage perchée, des blocs de roches exotiques (les gas) reflètent les variations climatiques du Quaternaire récent.
- Éponge fossile
- Bloc de roche exotique (gas)
Autres fossiles observés sur la réserve naturelle du Cap Romain
- Bryozoaires
- Lopha sp
Avons trouvé le soleil pour prendre la route vers THAON, où nous attend notre guide pour la visite d’un monument chargé d’histoire :

Du village ou du haut de la vallée, l’église Saint Pierre de Thaon n’est pas visible, nichée dans la prairie au creux de la vallée de la Mue. Elle a le charme indéfinissable qui s’attache aux ruines, aux monuments abandonnés dont chaque jour détache une pierre.
Un peu à l’écart de l’ancien hameau de la vallée qui formait alors la paroisse, cette ancienne église construite au XIème et XIIème siècle est l’une des églises romanes les plus intéressantes et les plus connues de Normandie.
La seigneurie de Thaon qui dépendait de la puissante baronnie de Creully avait pour ancêtre fondateur Hamon-le-Dentu. L’Eglise Saint-Pierre était sous le double patronage du Chapitre de la Cathédrale de Bayeux et de l’Abbaye de Savigny qui possédaient d’importants domaines à Thaon. La puissance des barons de Creully et la notoriété de ces deux patronages expliquent sans doute la qualité architecturale de la vieille église.
Après sa construction l’église a connu maintes transformations, au XIIIème siècle les baies ont été remplacées par des ouvertures plus grandes ; au XVIIème et XVIIIème les deux bas côtés ont été supprimés, les grandes arcades bouchées et une sacristie a vu le jour. En 1792 l’église est devenue un atelier avant d’être remise au culte de 1803 à 1840 date à laquelle elle a été désaffectée au profit d’un nouvel édifice construit près du village. C’est à cette date qu’elle a été classée au titre des monuments historiques.
Plusieurs campagnes de restauration ont été réalisées, les dernières en 1994 sur le clocher qui menaçait de s’effondrer.
A ce jour, l’église Saint-Pierre se compose d’une nef centrale, d’un chœur et d’une tour centrale. Cette tour-clocher à deux étages qui émerge d’un toit en bâtière se termine par une pyramide quadrangulaire qui offre à ses angles des sculptures animales fantastiques et un petit personnage étrange. La façade occidentale présente une élégante porte cintrée, bien que enfouie au quart de sa hauteur.La façade de l’église et le chevet du chœur ont conservé leurs antéfixes.
C’est un très bel exemple de l’architecture romane normande.
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